Nous avions envie, cette année, d’explorer le répertoire d’un auteur classique, de nous confronter à un projet ambitieux, avec des mots, un texte dense.
« L’opéra de Quat’sous » nous a paru intéressant par son caractère dérangeant et toujours actuel mais aussi parce qu’il nous permettait d’aborder un style théâtral que nous n’avions pas encore expérimenté, le théâtre de Brecht, celui de la distanciation.
Nous avions aussi envie d’initier les membres de l’atelier au répertoire musical de Bertolt Brecht et Kurt Weill, de partager notre goût immodéré pour leurs chansons.
Au cours de notre processus, les élèves se sont d’abord approprié les textes en les travaillant librement par sous-groupes, ils se sont mis en scène, se sont aventurés dans l’histoire, ont éprouvé les différents personnages avant de choisir ceux qui leur plaisaient le plus. Nous avons tenté de respecter leurs vœux.
Le temps nous a paru court pour mettre en forme une œuvre aussi exigeante que l’opéra de Quat’sous. C’est pourquoi, nous l’avons réduite pour composer un spectacle plus modeste : « L’opéra de trois sous ».